Musées et sites
Les sites majeurs sont tous payants (environ 6 €, et même parfois jusqu’à 10-12 €). Les prix ont augmenté quelques peu suite à la hausse des taxes en septembre 2012. Certains sites offrent l’entrée gratuite le dimanche ou en après-midi. Ces jours-là, on conseille vivement d’arriver dès l’ouverture; prévoir un peu d’attente, mais tout compte fait les files avancent vite, puisqu’il n’y a pas de billet à acheter. Attention vérifier les horaires, car certains musées sont fermés à l’heure de la sieste entre 13h30 et 16h30. Lors de certains jours fériés, de nombreux musées sont fermés ou adoptent des horaires réduits.
Pour Barcelone, Valence, Tarragone et Gérone, il existe des passes qui permettent de profiter des musées à moindre coût. Et, pour certains sites très fréquentés de Barcelone, n’hésitez pas à réserver vos billets à l’avance, sur Internet. Certes, cela vous offre à priori un peu moins de liberté dans votre programme de visite (et on paie parfois aussi un supplément) mais, en période très touristique, vous gagnerez du temps en évitant les longues files d’attente.
Des traditions profondes
Le folklore catalan, aux racines méditerranéennes profondément ancrées, surprend par sa variété et son originalité. Tout en partageant les mêmes traditions que d’autres régions espagnoles − certaines aussi célèbres que la sardane ou les castells −, la Catalogne possède ses propres célébrations, parfois millénaires, qui reflètent la culture et la nature de ses habitants.
Les feux
Le feu en est l’un des éléments les plus caractéristiques. À la St-Jean les catalans préparent « hoguera de Sant Joan » des vieux meubles, des troncs… pour y mettre le feu. Les célèbres fêtes de la Patum, par lesquelles la ville de Berga célèbre la Fête-Dieu, constituent une apothéose du feu.
Le correfoc est un événement populaire catalan dans lequel un groupe de personnes habillées de démons, défile à travers des rues en dansant et en sautant entre les feux d’artifice.
Les géants
Les géants qui, accompagnés des pittoresques cabezudos (grosses têtes), défilent et dansent à travers les villages au son de la gralla (instrument de musique à vent) et du tambour font aussi partie des rites habituels des plus grandes fêtes. Une autre manifestation – partagée avec plusieurs pays européens – est celle des balls de bastons (danse de batons), groupe de jeunes qui dansent en faisant claquer leurs bâtons au rythme de la musique.
Les castells
Castells sont des tours humaines qui se construisent traditionnellement depuis plus de deux-cents ans. Ils sont propres à la région du Camp de Tarragona (Reus, Tarragone, Valls qui en est le berceau) et du Penedès (El Vendrell, Vilafranca del Penedès, Vilanova i la Geltrú, Sitges). Leur vitalité est impressionnante, comme en témoigne la création récente d’équipes dans d’autres villes. Ces formations de châteaux humains, qui peuvent aller jusqu’à s’élever sur neuf étages, sont couronnées par le salut d’un enfant, l’anxaneta. Supportés par une solide pinya (groupe), ces échafaudages vivants rivalisent d’agilité pour réaliser les exercices les plus difficiles, toujours au son des gralla (instrument de musique à vent). Ils sont de toutes les fêtes populaires, à l’occasion desquelles sont organisés des concours très appréciés. Depuis le 16 novembre 2010 les castells sont patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco.
La sardane et autres danses
La sardane est la danse traditionnelle catalane par excellence, pratiquée par tous et non pas exécutée par les seuls groupes folkloriques. Elle se danse en formant de vastes cercles où les danseurs se tiennent par la main (dans de très rares occasions, ils se tiennent simplement côte à côte, et la sardane est alors dite ouverte), et réunit des couples, constitués par la danseuse qui se trouve à la droite d’un danseur. La sardane est composée de figures de durée longue ou courte combinant des pas sautés qu’il faut toujours compter, la position des mains, basses ou à hauteur des épaules, marquant les trottés courts ou longs.
La musique est interprétée par des instruments à vent aux sons particulièrement plaisants : flabiol (sorte de chalumeau), tamborí (tambourin servant à scander la mesure), tibles (petits hautbois au timbre champêtre), tenores (grands hautbois graves), qui n’existent qu’en Catalogne, auxquels s’ajoutent trompettes, fiscornes (puissants barytons), trombone et contrebasse, l’ensemble constituant une cobla, groupe de douze instruments. On danse généralement certains jours bien déterminés de la semaine, surtout le dimanche, sur de nombreuses places publiques.
Les « Festes majors »
Toute l’année se succèdent de nombreuses fêtes combinant les manifestations catalanes traditionnelles et les événements locaux. La fête du saint patron ou de la sainte patronne de chaque village ou quartier urbain constitue la Festa major, grande fête locale qui dure généralement trois ou quatre jours. Les rues se préparent, on monte des abris en toile pour le bal, on organise des défilés (pasacarrers) avec des géants et des grosses têtes. Mais, aussi, on joue de la musique, on installe des manèges et des attractions foraines, on organise des compétitions sportives, des sardanes ou des danses folkloriques locales, le point d’orgue étant le feu d’artifice final.